Bois insecte

Abeilles charpentières, scolytes, fourmis charpentières, lyctus, charançons du bois, grosse vrillette, petite vrillette et capricorne des maisons.

Parmi les espèces les plus fréquentes on trouve les coléoptères parasites du bois tels que hylotrupes bajulus (capricorne des maisons), anobium punctatum (petite vrillette), xestobium rufovillosum (grosse vrillette) et lyctus brunneus (lyctus). Le cycle de vie, la durée de développement et le comportement varient selon les espèces : certaines pondent leurs œufs dans des orifices ou fissures de la surface du bois, les larves se développent en creusant des galeries et se nourrissent du matériau, puis donnent naissance aux adultes qui font les trous de sortie visibles. Ces parasites du bois attaquent des cibles différentes : certaines espèces préfèrent le bois résineux (par exemple hylotrupes bajulus), la plupart des lyctus s’attaquent plutôt au bois feuillus, et d’autres espèces ciblent meubles, charpentes ou planchers selon la surface du bois et ses caractéristiques.

Le mode d’action et les dommages sont assez constants : les larves creusent des galeries internes qui affaiblissent la structure, la sciure de bois (poussière ou copeaux) s’accumule près des plinthes ou sous les éléments attaqués, et la taille, la couleur et la forme de la sciure ainsi que celle des orifices aident à identifier l’espèce. La raison d’une infestation tient souvent aux conditions favorables au développement — température adéquate, humidité élevée, bois ancien ou mal protégé, proximité d’arbres ou de bois stockés — ou à la présence d’œufs et de larves déjà présents dans le bois. Le résultat peut aller de dégâts esthétiques sur des meubles à des affaiblissements structurels sérieux sur des charpentes, selon la taille et l’intensité de l’attaque.

En cas d’infestation, un service professionnel commence par un diagnostic précis pour identifier les espèces présentes, évaluer l’étendue des galeries et déterminer les traitements adaptés. Les options vont de traitements préventifs écologiques à des interventions curatives combinant injections et pulvérisations de produits chimiques ou solutions non chimiques, selon l’espèce et la surface à traiter. Par exemple, un traitement préventif sur une charpente protège contre hylotrupes bajulus, tandis que des méthodes spécifiques sont préférées pour préserver des meubles anciens. La prévention passe par le contrôle de l’humidité, le traitement ou la protection des bois neufs, le stockage correct des bois et une surveillance régulière.

Les premiers signes à surveiller sont souvent visibles et auditifs. La présence de sciure de bois fraîche, sous forme de poudre fine ou de petits copeaux, au pied des plinthes, à la base des poutres ou sous les meubles est fréquemment le premier indice : la forme et la couleur de la sciure permettent parfois d’orienter vers une espèce (par exemple une sciure très fine pour anobium punctatum). Les trous de sortie et autres orifices sur la surface du bois — petits trous ronds de quelques millimètres pour la petite vrillette, trous plus larges pour le capricorne hylotrupes bajulus — sont des signes évidents. En cassant un petit morceau de bois affecté on peut parfois voir des galeries creusées par les larves ; ces galeries expliquent pourquoi des planchers ou poutres perdent de la résistance. Dans certains cas, on peut même entendre un bruit léger de grignotement la nuit, témoin d’une activité larvaire.

D’autres indices indirects et conditions favorables complètent le tableau : la présence d’humidité, de taches ou de champignons favorise le développement des coléoptères et d’autres parasites du bois. Les bois anciens, non traités ou en contact avec des arbres ou du bois de chauffage sont plus exposés. Des dommages constatables sur la surface, comme des fissures, l’affaissement de planchers ou des pertes de matériau, ainsi que l’accumulation régulière de sciure au même endroit lors des périodes d’activité, confirment souvent l’infestation. Quelques éléments permettent d’affiner l’identification : anobium punctatum produit de petits trous (2–3 mm) et une sciure très fine, xestobium rufovillosum laisse une sciure plus grossière et préfère les zones mal ventilées, alors que lyctus brunneus attaque souvent les bois feuillus riches en amidon.